Colonisation décolonisation cours
Quelles sont les réalités, les représentations et les contestations de la colonisation ?
I) Le partage colonial de l’Afrique
1) Un continent en mutation
•Au XIXe siècle, l’Afrique connaît de profonds bouleversements internes. La traite des esclaves, pratiquée depuis des siècles par les Africains (entre eux et avec leurs voisins arabes et européens) est partiellement abolie. L’économie se réorganise autour du commerce des matières premières exportées vers l’Europe, comme l’ivoire, les bois précieux ou l’arachide.
•Les Européens, installés dans des comptoirs depuis le XVe siècle, commencent à explorer l’intérieur du continent à la recherche de ses richesses. Ils se heurtent alors aux autres colonisateurs ainsi qu’aux États indigènes (royaumes d’Ashanti, d’Éthiopie ou de Madagascar) et aux empires plus récents des conquérants africains comme Samory Touré, El Hadj Omar ou Chaka Zulu.
2) Conquêtes et résistances
•Entre1881 et1914, sept puissances européennes conquièrent la quasi-totalité du continent dans ce qui s’apparente à une « mêlée pour l’Afrique » (scramble for Africa). L’Espagne et le Portugal sont ainsi supplantés par la France et le Royaume-Uni qui conquièrent les plus grands territoires. La Belgique, l’Italie et l’Allemagne, arrivées plus tard, souhaitent elles aussi leur « place au soleil » selon l’expression du chancelier allemand Bernhard von Bülow.
•La conférence de Berlin, qui fixe les règles de partage de l’Afrique, n’atténue pas les rivalités entre les puissances coloniales. En 1898, un incident diplomatique sérieux oppose les Britanniques aux Français à Fachoda.
•Les résistances à la conquête sont nombreuses. Elles sont menées par les États précoloniaux, les chefs religieux, les sociétés secrètes, ou même de simples notables locaux. Elles ralentissent l’avancée des Européens mais parviennent rarement à l’endiguer, à l’exception de la victoire éthiopienne d’Adoua* en 1896.
3) Un continent sous