Comment arrêter le génocide au darfour et pourquoi c’est impossible
Enseigne de vaisseau Brendon J. Mills, U.S. Naval Academy
Le monde répondit à la violence au Darfour avec deux opérations. La première, la Mission de l’Union Africaine au Soudan (MUAS), débuta en 2004. La Mission de l’Union Africaine au Soudan se chargea initialement de surveiller l’application de l’accord d’Addis Abeba du 28 mai 2004, qui établissait un cessez-le-feu temporaire entre le gouvernement et l’Armée de Libération du Soudan. Toutefois, les deux parties violèrent ce cessez-le-feu et la MUAS resta en tant qu’observateur, incapable de stopper la violence. 4 En 2005, la MUAS reçu un mandat plus large afin de protéger les civils au sol, mais les soldats africains qui composaient la force de maintien de la paix de la MUAS n’étaient pas assez nombreux et non qualifiés pour pouvoir mettre un terme au génocide. La deuxième opération (l’opération actuelle) établie pour ramener la paix au Darfour, la Mission conjointe des Nations Unies et de l’Union Africaine au Darfour (MINUAD), est sous la houlette à la fois des Nations Unies et de l’Union Africaine, cependant, tout comme la MUAS, elle ne dispose pas de la capacité d’arrêter le génocide. En juillet 2007, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a reconnu l’échec de la MUAS et passé la résolution 1769, qui autorisait l’établissement d’une force comprenant 24000 soldats pour le Darfour tout en définissant un mandat fort visant à protéger les civils présents sur place.5 Cette résolution n’a toutefois pas conduit à la paix au Darfour. La principal raison expliquant le manque de succès de la MINUAD est que cette dernière, tout comme la MUAS, a uniquement à sa disposition des soldats africains de qualité limitée. Le gouvernement soudanais s’est
Intelligence Agency.
Des soldats nigérians servant dans la Mission des Nations Unies et de l’Union Africaine au Darfour (MINUAD) montent la garde durant une inspection dans le sud du Darfour le 10 mars