La commémoration de l'Holodomor
“extermination par la faim” en ukrainien, il se produisit en Ukraine et dans la région du
Kouban, à l’ouest de l’URSS, dans un contexte de famines soviétiques entre 1931 et 1933. Cette famine est exceptionnelle par son nombre de victimes : elle fait, selon les estimations, entre 2,6 millions et 10 millions de morts. Cette tragédie …afficher plus de contenu…
Devant l’efficacité de cette politique, Staline cherche prioritairement à développer l’industrie de son pays. Pour la financer, il souhaite augmenter ses exportations, notamment de produits agricoles. Ainsi, alors qu’en
Ukraine, en 1930, l’Etat collecte déjà 30% de la production, ce taux passe à 41,5% en 1931.
Combinée à une mauvaise récolte, la situation s’aggrave, la famine débute et des tensions se font ressentir dans toute l’Union Soviétique, engendrant une résistance des paysans . Certains réduisent leur production et leurs livraisons au gouvernement. Dans la plupart des régions d’Union Soviétique ces désobéissances sont vite étouffées, les résistants les plus fervents …afficher plus de contenu…
De la même manière, toujours en 2008, c’est l’Union Européenne (UE) qui la définit comme “un crime effroyable perpétré contre le peuple ukrainien et contre l'humanité”, sans pour autant lui donner une qualification de génocide.
Aussi, quelques années plus tôt, le 10 novembre 2003, l’Organisation des Nations Unies (ONU) souligne l’importance du devoir de mémoire “envers les victimes, qu'elles soient ukrainiennes, russes, kazakhes ou d'une autre nationalité”. En effet, bien que cet événement soit régional, l’ampleur de la tragédie fait aujourd’hui que l’Holodomor est commémoré dans de nombreux pays, bien que cela ne soit pas beaucoup médiatisé. A Paris, par exemple, des cérémonies