Comment se fait-il qu’en dépit du temps nous restons les mêmes ?
Définition : •fait : Sens commun : Ce qui est ou ce qui arrive, et qui se donne ou même s'impose à nous dans l'expérience comme une preuve indiscutable. Sens philosophique : Le fait (ce qui est) se distingue par principe du droit (ce qui doit être). De même, une question de fait porte sur le pourquoi ou le comment, alors qu'une question de droit porte sur la valeur et la légitimité. On oppose l'état de fait à l'état de droit, c'est-à-dire conforme au droit (légal ou légitime).
•temps : Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. (Sens objectif) Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. (Sens subjectif) Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée).
•même : Analogue, aussi, égal, identique, uniforme.
La question ne porte pas sur le fait de savoir si je change ou si je reste le même avec le temps, mais en quoi, en quel sens on peut penser que je demeure identique à moi-même: qu'est-ce qui demeure le même en moi ? Qui est le JE dont on affirme qu'il demeure le même malgré le temps ? Il faudra réfléchir aux différents sens que peut prendre le Je.
Problématique : La difficulté consiste à lier l'identité du sujet au temps qui s'écoule. Le temps est d'abord ce qui me fait changer et semble ne laisser que peu de place à une identité, mais aussi ce sur le fond de quoi une identité du sujet est possible (je dis que je demeure le même parce qu'il y a en moi des choses qui changent) : le temps est en ce sens l'élément dans lequel apparaît mon identité et peut-être la condition de cette dernière. La mémoire tient ici une place privilégiée: c'est par elle que se constitue le sentiment de mon identité, qui fait que je ne suis pas à tout instant