Comment s’élabore la condamnation de la concupiscence dans les fragments des pensées au programme ?
Par ce terme de « concupiscence », Pascal désigne trois vices empruntés aux théologiens de la religion chrétienne dont Saint Augustin. Il s’agit de dénoncer la concupiscence de la chair, celle des yeux et celle de l’orgueil. La première apparait au fragment 56 puis au fragment 74. La sensualité entraine l’homme vers la luxure et les plaisirs charnels. La concupiscence des yeux, la curiosité, nous amène à nous intéresser à la « science des choses extérieures »(21) alors que seul le désire de nous connaitre, de connaitre notre intériorité devrait guider notre désir de connaissance. « Il fait se connaitre soi-même » écrit pascal dans le fragment 68. La concupiscence de l’orgueil est la plus répandue et la plus dangereuse. La vanité, l’amour-propre dérivent du « désir de gloire »(93), de la recherche des « grandeurs »(14). Pour Pascal, l’homme est dévoré par la présomption. La concupiscence mène l’homme, dirige ses actions et guide ses choix.
Mais si Pascal dénonce la puissance de la concupiscence, il en recherche aussi les causes. Elle est une empreinte de la faute. Au fragment 108, Pascal distingue deux natures de l’homme : sa nature actuelle, « pareille à