Préface au traité sur le vide
Pascal établit dans son texte une sorte de comparaison entre les notions d’instinct et de raison. Tout d’abord il marque la différence entre ces deux notions en évoquant les concepts d’égalité et de progression. En effet, il dit que « l’instinct demeure toujours dans un état égal », et poursuit avec le fait que l’homme « s’instruit sans cesse dans son progrès ». Les animaux vivent dans un « ordre de perfection bornée » : l’instinct n’évolue pas, Pascal nous le montre bien avec son exemple de la ruche des abeilles. En effet, elles agissent toujours de manière identique. Les productions instinctives sont éternelles : « Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu’aujourd’hui » ; Identiques : « chacune d’elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière » ; commandées par la nature : « la nature les instruit à mesure que la nécessité les presse » ; et immuables : « science nécessaire, toujours égale ». Les