Commentair manon lescaut
De plus, l’auteur dresse le portrait de Manon, un portrait fatal qui se dégage à travers les regards et les paroles échangés entre les deux protagonistes de la scène.
L’adjectif « charmante » utilisé pour décrire Manon est un euphémisme, il sous entend que l’amour est déjà présent dans le cœur du héros. La présence de cet adjectif est un cliché, on le retrouve souvent. De plus, l’auteur utilise la négation dans de nombreuses expressions, notamment « Elle n’était pas embarrassée » et « Elle n’affectait ni rigueur ni dédain ». Ce sont des litotes destinées à atténuer le côté « aguicheur » de Manon qui, en réalité, répond aux avances de Des Grieux. Puis, lorsque l’auteur écrit « Elle était plus expérimentée que moi » ; ou bien : « Elle me répondit ingénument », les sous entendus expriment le fait que l’héroïne a une grande capacité de séduction et beaucoup d’expérience avec les hommes. L’auteur décrit Manon comme une femme qui sait jouer de ses charmes et à qui on ne peut résister.
Cependant la présence du champ lexical de l’amour ainsi que le portrait d’une femme irrésistible sont renforcés par l’expression de la précipitation qui est le signe du coup de foudre.
Cette impression de précipitation est déclenchée grâce à l’utilisation du passé simple. On remarque que le texte commence avec l’imparfait (…) puis on observe une alternance entre l’imparfait et le passé simple au moment où Manon apparaît (…) ce qui met l’évènement en exergue. De plus, les phrases courtes utilisées lors de l’arrivée de Manon telles que « Il en sortit quelques femmes », « Il en resta une fort belle », ponctuées de virgules séparant le groupe sujet, le complément d’objet et la proposition relative laissent paraître une focalisation progressive sur Manon, ce qui la met en valeur. Enfin,