Analyse manon lescaut, abbé prevost , la soumission de des grieux
Dans cet œuvre de l'abbé Prévost, où il est question d'amour passionnel à travers les aventures de deux jeunes gens : le chevalier des Grieux, voué à une vie sage et rangée, mais qui à la rencontre d'une jeune fille, Manon Lescaut, va s'engager dans une vie de souffrances due à un amour aveugle face aux cruautés que lui inflige la jeune fille. Cette scène se déroule après que M. de G... M... tombe amoureux de Manon, cette dernière monte alors un plan pour lui extorquer de l'argent. Le chevalier qui ne conçoit pas de perdre une nouvelle fois celle qu'il aime fait enlever M de G... M... pour pouvoir s'introduire librement chez lui pour exprimer ses sentiments à Manon. Nous nous demanderons ainsi, si l'amour passionnel et l'exacerbation des sentiments ne peuvent qu'amener les êtres à leurs pertes. Nous traiterons dans un premier temps de l'ambivalence du chevalier, en se concentrant sur sa prise de conscience de la réalité puis sur la force des sentiments qui balaie tout, et dans un second temps nous aborderons la question de savoir si Manon est une manipulatrice à travers son acte de contrition puis son repentir feint.
L'ambivalence du chevalier
1. La prise de conscience du chevalier et sa colère
Tout d'abord, on voit que le chevalier tire un trait sur sa naïveté et prend conscience de la duperie de Manon. Cela lui fait mal au cœur puisqu'il soupire et la répétition de « Manon, Manon » exprime fort bien son désespoir. On remarque aussi que tout au long de l' extrait, le champ lexical de la tristesse et du chagrin est utilisé: « larmes » (l.688), « pleurs », « malheureux » (l.692), « désespoir » (l.700) etc........ Jusqu'ici, le chevalier a su rester calme mais, après l'explication de Manon , sa rage explose et dans son élan de colère, il se lève comme pour partir à jamais, ce qu'il ne fera pas puisqu'il revient vers elle. Ce sentiment est exacerbé, il enchaine les insultes: « coquine », «