Commentaire Charleroi - Verlaine - Romance sans paroles
Plan :
I- Un paysage perçut par différents sens (touché tout ça)
a) Des odeurs étranges
b) Des fragments visuels
c) Sons nombreux et variés
II- Un paysage inquiétant
a) Vision péjorative (termes qui expriment la laideur)
b) Fantastique
c) Atmosphère de violence
Développement :
I-a) L’odeur est le premier élément perçu par le poète, émergeant comme d’un rêve ("les Kobolds") : "Quoi donc se sent ? " (v.5). Cette odeur est obsédante et elle reste indéfinissable : "On sent donc quoi ?" v.13, "Qu’est-ce que c’est ?" V.18 Cette interrogation récurrente rappelle la puissance de l’odeur qui peut envahir tout un champ sensoriel, et prendre une place contre laquelle on ne peut rien (ni fermer les yeux, ni se boucher les oreilles) puisqu’elle est liée au souffle, à la respiration. Cette odeur est qualifiée de sinistre : à lire comme "très sombre" et de mauvais augure. Ce double sens convenant particulièrement bien à ce que le lecteur peut identifier comme celle du charbon et du fer en fusion. Pourquoi cette odeur est-elle l’occasion de tant d’interrogation ? Peut-être n’est-elle pas connue du poète (encore dans les débuts de la Révolution industrielle) ? C’est une odeur "moderne", sûrement différente de celles connues des citadins de lamoitié du XIXe s. Peut-être aussi cette indétermination est-elle amplifiée pour accentuer le registre fantastique de la scène ? Le questionnement restant dans tous les cas particulièrement efficace, car il implique le destinataire (lecteur) dans la quête d’une interprétation.
b) Quelques éléments visuels constituent le