Commentaire comparé de la fontaine et anouilh : le chêne et le roseau
I] Présence de Ressemblances
1) Dans la forme
-> Tout d’abord ces deux textes portant le même titre : Le chêne est le roseau. Cependant seul le titre du texte 1 possède des majuscules aux mots chênes et roseaux. Cela participe à la personnification des végétaux.
-> Ensuite les deux textes sont des fables écrites en octosyllabes et alexandrins. Il est remarquable que les ouvrages dans lesquels sont parus ces textes soient tout deux intitulés Fables.
2) Dans le récit
-> Le premier personnage est un chêne, proche de la divinité et qui évoque la grandeur : «Celui de qui la tête au Ciel était voisine» (texte 1) l.31 ; « le géant » (texte 2) l.27. Ce personnage du chêne, une fois personnifié, représente l’orgueil : « tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir. » (texte 1) l.10 ; « le chêne fier » (texte 2) l.19.
-> Le deuxième personnage est un roseau toujours caractérisé par sa petitesse physique : « Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. » (texte 1) l.3 ; « l’Arbuste » (texte 1) l.18 ; « nous autres, petites gens, Si faibles, si chétifs » (texte 2) l.12.
-> Le début du récit est une conversation entre ces deux personnages ; le premier vers des deux textes est identique : « Le chêne un jour dit au roseau : ».
-> Dans la suite du récit la tempête arrive : « Du bout de l’horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût jusque-là porté dans ses flancs. » (texte 1) l.25-27 ; « Le vent se lève sur ses mots, l’orage gronde. » l.16 (texte 2). La métaphore du texte 1 montre bien la puissance du vent.
-> Enfin arrive la mort du chêne : « Le vent redouble ses efforts Et fait si bien qu’il déracine [le chêne] » (texte 1) l.29-31 ; « Le géant, qui souffrait, blessé, de mille morts, de mille peines, » (texte 2) l .27-28
3) Dans la morale
-> Les morales des textes opposent deux classes sociales : les « grands » représentés par le chêne