Commentaire composé "le vieux saltimbanque" charles baudelaire
Publié pour la première fois dans la Revue fantaisiste le 1er novembre 1861, le poème « Le Vieux Saltimbanque » de Charles Baudelaire se présente sous la forme d’une anecdote urbaine. A se perdre dans les faubourgs ou sur les boulevards, il gagne d’assister à des scènes étonnantes et dans les cas présent, le poète nous fait part de sa vision d’une fête foraine.
Le poème repose sur une confrontation, une rencontre entre deux univers bien distincts : la foule et le pauvre saltimbanque. C’est à partir de ce contraste saisissant que l’auteur structure son poème.
C’est également sur cette opposition que nous allons dégager l’enjeu du poème, la problématique : quelle est la place du poète et le rôle de la poésie dans la société ?
Ainsi il nous faudra d’abord mettre en relief l’opposition formelle entre les deux mondes avant de s’attarder sur la valorisation du saltimbanque pour enfin préciser la morale du poème.
Ainsi la première partie portera sur le contraste, l’opposition entre les deux mondes présentés par l’auteur.
Comme le disait Barbey d’Aurevilly à propos de Baudelaire il nous faut d’abord dégager « l’architecture secrète » du texte, sa structure invisible.
Le texte est structure de façon très méthodique, en effet on constate la présence de dix paragraphes, cinq traitent de la foule et cinq autres décrivent la position du saltimbanque. Les deux parties sont totalement antagonistes. On note notamment un passage de la foule à la solitude. Comme souvent chez Baudelaire on constate un resserrement de la focalisation. Le début du texte est marqué par le pluriel « montreurs d’animaux » (l.4) « les queues-rouges » (l.22) « les danseuses » (l.30), mais également marqué par le singulier collectif « le peuple » qui a une valeur généralisante. En revanche le saltimbanque lui, est un individu à part entière, l’auteur marque cette identité à l’aide d’une anaphore de « il » de la