Commentaire composé, les faux-monnayeurs. lettre de bernard profitendieu
Dans cet extrait, pris dans le roman Les Faux-Monnayeurs (1925) d’André Gide, Albéric Profitendieu lit une lettre qui a été écrit par son fils, Bernard Profitendieu. Bernard vient de savoir qu’il n’est pas le fils de monsieur Profitendieu. Bernard avait déjà l’idée de quitter la maison et à cause de cette découverte il ne veut plus rester chez monsieur Profitendieu et il lui écrit une lettre pour annoncer son départ. Dans ce commentaire, je me propose d’analyser cette lettre. Mon but est de démontrer si les sentiments qui sont décrits dedans, sont sincères ou est-ce qu’il les a exagérés pour que monsieur Profitendieu le laisse partir. Dans cette lettre d’adieu nous voyons que Bernard a utilisé un vocabulaire qui a pour noyau la rupture. Nous commencerons par traiter le thème de cette rupture en regardant la forme, ensuite nous l’analyserons au niveau du fond et pour finir nous donnerons la conclusion de la sincérité des sentiments de Bernard. La première chose qui frappe est que la lettre est écrite d’une manière formelle. Au début nous trouverons le destinataire « Monsieur », ensuite Bernard vouvoie son père dans la lettre entière « En me sentant si peu d’amour pour vous, […] » et à la fin de la lettre il donne une formule de salutation « Je signe du ridicule nom qui est le vôtre, que je voudrais pouvoir vous rendre, et qu’il me tarde de déshonorer. », il finit par son nom « Bernard Profitendieu » et il a rajouté un post-scriptum « P.-S. –je laisse chez vous toutes mes affaires qui pourront servir à Caloub plus légitimement, je l’espère pour vous. ». La forme de la lettre indique déjà que Bernard a pris de la distance de son père en quelque sorte. Ce n’est pas que la forme de la lettre qui indique que Bernard a déjà rompu avec sa famille, le choix de ses mots montre également qu’il y a une distance entre eux. Quand Bernard parle de son départ à propos de sa mère, il n’utilise que le verbe partir « Je préfère