Commentaire composé mort du loup jean giono
Jean Giono est un auteur du XXe siècle, célèbre pour ses nombreuses œuvres ayant pour cadre le monde paysan provençal. Son roman Un roi sans divertissement est le premier récit de ses Chroniques. Il nous présente dans ce roman une enquête sur un meurtre qui paraît assez banal au départ mais qui se révèle être bien plus qu’une enquête. En effet, le roman est marqué par 3 évènements majeurs : le meurtre de M.V, la mort du loup et le suicide de Langlois qui est le personnage central du roman. Dans ce commentaire, nous allons nous intéresser au passage de la mort du loup qui marque la fin de la deuxième partie du récit. On y assiste à une scène de mise à mort cérémoniale qui permet de s’interroger sur le personnage de Langlois et les villageois.
Après une longue battue, Langlois et les villageois parviennent à coincer le loup. La scène prend alors un aspect de cérémonie quasi religieuse : « à grand renfort de fanfares, de télégraphes et de cérémonies ». En effet, une battue aux loups n’est pas exceptionnelle pour ces villageois, mais dès lors que Langlois prononce le mot paix, un grand calme s’installe et la cérémonie commence. Ainsi le mot paix est répété plusieurs fois, de façon incantatoire. « Pendant que recommence à voltiger le va-et-et vient des torches colombes ». Cette phrase instaure également une dimension exceptionnelle à la scène et fait référence à l’arche de Noé.
Le loup joue aussi un rôle important. On a l’impression qu’il a lui-même choisi cet endroit au bord d’un mur et qu’ainsi il accepte sa mort alors qu’il pourrait sauter. Il y a donc personnification de cette bête : « Il nous regarde. Il cligne des yeux à cause des torches ; et, tout ce qu’il fait, c’est de coucher deux ou trois fois ces longues oreilles. » Par ailleurs, cette impression d’accepter sa mort est renforcé par « les pattes croisées du loup » qui montre qu’il est détendu. Cela donne l’impression qu’il attend là sa mort