Commentaire composé : Phèdre, Acte I, scène 3

Au XVIIème siècle, Jean Racine met en scène une pièce de théâtre nommée « Phèdre », où l'héroïne, Phèdre elle-même, une jeune femme, est déchirée entre la raison qui la pousse à rester avec son mari, et l'amour qui la pousse à avouer les sentiments qu'elle a au fils de celui-ci. Dans cette pièce tragique, l'héroïne décide de mettre fin à ses jours en s'empoisonnant. Dans ses paroles, on peut alors voir que les mots pèsent pour Phèdre.
Dans quelles mesures observe-t-on comme dans l'Acte I scène 3 que les paroles pèsent pour Phèdre ?
Dans un premier temps, nous verrons que Phèdre présente un comportement de femme mourante, et nous comprendrons ensuite que l'héroïne ne supporte plus la réalité, elle ne fait que subir ce que la vie lui inflige.

A son entrée sur scène, on peut voir que Phèdre est affaiblie, épuisée, autant physiquement que moralement. Dès les deux premiers vers, les hémistiches « N'allons point plus avant. Demeurons chère Œnone. » et « Je ne me soutiens plus ; ma force m'abandonne. » séparés par une césure révèlent la fatigue qu'elle éprouve. Les césures au milieu des alexandrins des deux premiers vers soulignent l'abattement de Phèdre par les pauses, les silences qu'elles marquent. La jeune femme n'a plus la force d'avancer. Elle est dans l'impossibilité de se déplacer, de continuer à vivre. De plus, l'unique didascalie présente dans la scène, au sixième vers, appuie sur la peine qu'elle a à vivre. Elle s'assied après un soupir « Hélas ! ». L'héroïne se voit dans l'incapacité de bouger, de se tenir debout, voire même de vivre. Cette didascalie traduit sa lassitude envers la vie, son épuisement. Elle n'a plus de force en elle.

On peut également voir que Phèdre ne supporte plus rien, même ce qu'il y a de plus léger et finalement, Œnone, dans le vers 10 résume la situation de l'héroïne tragique « Comme on voit tous ses vœux l'un l'autre se détruire ! ». Tout ce que Phèdre voudrait