Le survenant - exemple de plan
• Sous-argument 1.1 :
Didace, par ses réflexions intérieures, montre qu’une partie de son bonheur provient de la fierté que lui procure la considération de sa paroisse et dans le sentiment d’avoir contribué à l’épanouissement du patrimoine familial. o « Lui, Didace, a fait sa large part pour la famille, d’un amour bourru et muet, mais robuste et jamais démenti. Les bâtiments neufs, solides, de belle venue, qui les a érigés, sinon lui? La pièce de sarrasin, qui l’a ajoutée à la terre? C’est encore lui. Deux fois marguillier, puis conseiller, il a eu de l’importance et il a su garder de la considération dans la paroisse. » (p.29) o « Didace ne l’entendit même pas. Une grosse joie bouillonnait en lui avec son sang redevenu riche et ardent. Sa face terreuse sillonnée par l’âge, ses forces en déclin, son vieux cœur labouré d’inquiétude? Un mauvais rêve. Il retrouvait sa jeune force intacte : Didace, fils de Didace, vient de prendre possession de la terre, Il a trente ans. Un premier fils lui est né. Le règne des Beauchemin n’aura jamais de fin. » (p.114)
• Sous-argument 1.2 :
Amable, par son mépris pour le Survenant, exprime son dégoût du nomadisme. À l’instar de sa femme, il se complait dans la sécurité du foyer familial. o « Pas tant comme je la trouve folle à mener aux loges, elle, de verse des larmes pour un fend-le-vent qui prenait son argent et qui allait boire avec des rien-de-drôle. Et les chimères qu’il lui contait après, c’est pas disable! » (p.209) o « Remarque ben ce que je vous dis : on en saura peut-être jamais la fin de tout ce qu’il nous a pris, ce survenant-là. C’est une permission du bon Dieu qu’il soit parti! » (p.210)
• Sous-argument 1.3 :
Pour Pierre-Côme Provençal, la sédentarité est supérieure au nomadisme car il considère qu’il n’y a rien à voir d’important au-delà du Chenal. De plus, le nomadisme représente pour lui une menace envers sa famille.
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