Commentaire composé d'iphigénie
Intro : Jean Racine est l’un des plus grands auteurs de tragédies de la période classique. Après avoir été élu à l’Académie française en 1672, il fait jouer « Iphigénie » en 1674, ce qui est un vrai succès. On étudiera ici un extrait de cette pièce (Acte II, scène 1) qui se déroule après l’enlèvement d’Eriphile et de Doris par Achille.
I. Une scène d’exposition typique tu théâtre classique
1. Un dialogue entre l’héroïne et sa confidente…
Ce passage est un dialogue entre Eriphile et sa confidente, Doris. L’héroïne monopolise presque toute la scène en se confiant tristement et malheureusement à Doris. Dès le 1er vers, et le 1er mot « écoute » nous pouvons constater que c’est un sujet plutôt sérieux, avec lequel il ne faut pas rigoler et qui n’est déjà pas simple à expliquer. L’utilisation de ce mot signifie clairement tout cela puisque les phrases commençant par un impératif présent sont souvent utilisées pour introduire un sujet délicat et auquel il faut porter une attention particulière. Dès sa première phrase « tu te vas étonner que je vive. » v.1, Eriphile fait comprendre qu’elle se reproche quelque chose et invoque en (quelque sorte) la mort dans ce vers puisqu’elle dit entre autre qu’elle aurait dû mourir plutôt que de supporter, ou accepter cela.
2. … qui mène à la révélation de l’amour de l’héroïne …
Le lecteur, en même temps que Doris apprend grâce à cette confidence qu’Eriphile aime Achille malgré elle. Racine emploi différents procédés pour créer une révélation saisissante. Il y a le fait de monter une héroïne qui se sent coupable, qui vit mal cet amour, qui en est triste et affaiblit, et inspire de la pitié au lecteur. Tout cela rend le texte plus accrochant et moins rébarbatif. Ces procédés peuvent être démontrés au v.30 « Je sentis le reproche expirer dans ma bouche » qui donne une hypothèse de culpabilité, « feintes douleurs