L’albatros de Charles Baudelaire: Introduction:
Charles Baudelaire est un poète français. Il est né à Paris le 9 avril 1821 et est mort dans la même ville à l’âge de 46 ans. Il ouvre la voie de la poésie moderne et fait la poésie de la laideur. L’œuvre de Baudelaire est une méditation sur la laideur et sur la capacité à en faire de la beauté. On le voit d’ailleurs dans un épilogue inachevé des Fleurs du Mal: “Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or”. Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire. Il entretient une relation tumultueuse avec cette mystérieuse femme.
Le poème que nous allons étudier s’intitule l’Albatros. Il est extrait de la section “Spleen et Idéal” du recueil les fleurs du Mal paru en 1859. On considère que les Fleurs du Mal a révolutionné la poésie. Ce poème comporte 4 quatrains composés d’alexandrins avec des rimes croisées. Les 3 premières strophes concernent l’albatros tandis que la dernière est dédiée au poète. Ensuite, nous analyserons les principaux thèmes qui sont: l’albatros, prince de l’azur et la cruauté humaine et enfin, la figure du poète.

I) L’albatros, prince de l’azur. L’albatros est dans ce poème vu comme un oiseau majestueux. On le voit d’ailleurs par l’emploi de, je cite “vastes oiseaux de mer” (vers 2); “compagnons de voyage” (vers 3); “roi de l’azur” (vers 5) et “voyageur ailé” (vers 5). L’emploi du dernier groupe nominal fait référence à Hermès, le messager de dieu dans la mythologie grecque. Effectivement, l’albatros comme le poète, est celui qui fait le lien entre le monde céleste, le Spleen et le monde terrestre, l’Idéal. Lui, le, je cite “prince des nuées” (vers 13) est capable de regarder l’azur depuis la mer. Dans la première strophe, on retrouve la majesté de cette animal dans la double allitération en “s” et en “z”. Cette harmonie imitative évoque le navire qui glisse sur la mer.
La majesté de l’oiseau s’exprime grâce à la richesse du vocabulaire,