Commentaire composé évocation du nouveau monde dans des coches de montaigne
Essais (extrait : « Tant de villes rasées »)
Les Essais de Montaigne sont composés de trois livres. Les deux premiers ont été publiés en 1580, le troisième ainsi que les deux premiers avec des ajouts en 1588.
Dans cet ouvrage, l’auteur écrit à la première personne et compile toutes sortes d’idées et de pensées, sans ordre apparent. Il crée un nouveau genre littéraire : l’essai.
L’extrait étudié se trouve dans la partie « Des coches » du livre III.
Dans ce commentaire, nous nous demanderons comment Montaigne prend le parti des Indiens du Nouveau Monde et dénonce les effets néfastes de la colonisation européenne.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la relation qui unit l’Ancien Monde et le Nouveau. Puis, nous nous pencherons sur l’éloge que l’auteur fait des Indiens. Enfin, nous verrons quels sont les problèmes que pose cette relation.
Dans tout le début du texte, le champ lexical de l’enfance est très présent (« nouveau », « enfant », « on lui apprend encore son a, b, c », «tout nu au giron », « sa mère nourrice », « jeunesse », « un monde enfant »). Montaigne utilise en effet la métaphore de l’enfance pour désigner le Nouveau Monde. Il le décrit comme un tout jeune enfant qui vient de naître, ignorant (« il ne savait ni […] ni […] ni […] ni […] ni […] ni […]) mais innocent. On retrouve ici le mythe du « bon sauvage », tel que le nommera plus tard Rousseau.
L’Ancien Monde est quant à lui désigné comme un « frère » du Nouveau. La relation qui s’établit entre les deux mondes est une relation fraternelle, d’aîné (L’Ancien Monde) à cadet (le Nouveau). Montaigne ajoute même une idée de succession du cadet à l’aîné (« cet autre monde ne fera qu’entrer en lumière quand le nôtre en sortira », « l’un membre sera perclus, l’autre en vigueur »), ce qui renforce encore plus le lien établi entre eux : l’aîné se doit d’éduquer et de veiller sur son cadet. Malgré le fait que les Indiens soient décrits comme moins évolués que