Commentaire détaillé Ronsard
C'est en 1555 que Ronsard, poète de la Pléiade écrit La continuation des amours, recueil de poésies amoureuses en hommage à Marie. Comme les autres membres de ce groupement, il a cherché dans toute son oeuvre poétique à imiter les Anciens, à enrichir et à réhabiliter les langue française. Le Prince des Poètes célèbre ici une jeune paysanne, Marie de Bourgueil ainsi que l'amante d'Henri III, Marie de Clèves. Fidèle à Pétrarque et à ses maitres antiques, il se livre ici dans un registre lyrique à la conquète amoureuse cherchant à séduire Maris à l'aide d'un anagramme. Mais Ronsard nous livre aussi sa propre conception de l'existence.
I. La virtuosité du poète de la Pléiade, Pierre de Ronsard
- prétexte du poème: l'annagramme qui est un exercice fréquent à l'époque de l'auteur; Marie est l'anagramme d'Aimer, Pierre de Rosard donne Rose de Pendare
- Marie est un prétexte littéraire d'ordre religieux: c'est donc une nouveauté chocante de prendre ce nom comme thème de poésie d'amour, d'où les différentes formes du VB "aimer" (les relever). Ce lexique est renforcé par les allitérations en "m" et par les assonances en "è". Ce prétexte sort du conventionel puisque, normalement la femme est comparée à une fleur. Mais ici, Marie est le prétexte de parler du champ amoureux: champ lexical du plaisir, hyperboles vers 12 et 13, effets d'écho "douceur", "doux".
- imitation et référence à l'Antiquité: vers 11 "une vie d'un Scythe" est une périphrase pour faire allusion à une vie malheureuse + vers 11 allégorie de Vénus, déesse de l'amour chez les romains.
II. L'argumentation au service de la séduction
- l'anagramme cache un syllogisme: * effet de zoom, du général au particulier: du pronom relatif indéterminé "qui" -> "il" (vers 2) -> "je" (vers 2) * le verbe "aimer" au début intransitif devient transitif * on passe dun "infinitif" à un "impératif" qui marque une prière insistante pour convaincre Marie * utilisation de la conjonction de