Commentaire de la jeune veuve
Le genre littéraire de la fable est assez codifié. Il va tendre à mettre en valeur ses articulations et ses ramification pour laisser apparaitre les objectifs et mouvements principaux du texte. Ici, les deux premiers vers ont une valeur annonciatrice. En effet, ils vont résumer toute la fable à venir. D’ailleurs le vocabulaire y est clair et simple. Les vers trois et quatre suivent le même schéma, mais sur un mode plus schématique, voir imagé, car ils réalisent une allégorisation du temps. Les vers 5 à 15, eux, développent cette même idée en la rendant plus concrète. Ces vers ont une valeur introductive et forment le premier «mouvement» du texte, comme un événement déclencheur. Le corps de la fable peut commencer. Le deuxième mouvement, qui va jusqu’au vers 34, voit une « jeune beauté » devenir veuve. Elle tombe dans une tristesse absolue et prend le deuil. Ce deuxième mouvement alterne discours direct au présent et récit au passé. On note dès le départ la prééminence du discours direct, qui accélère le récit : en 15 vers la « jeune beauté » a perdu son mari, pris le deuil, et refusé un nouveau mari. Le troisième et dernier mouvement du texte s’étend aussi sur une quinzaine de vers. Nous sommes sur une partie chronologiquement plus lointaine de la fable : un mois après avoir pris le