Commentaire de texte Alain
Le problème abordé par ce texte est la notion de morale sociale au sein d’une société. Par définition le morale sociale véhicule les conceptions du bien et du mal propre à une société ou une culture ; et pourtant ce sujet reste paradoxal : en effet « Est-ce parce que la société l’ordonne que nous agissons moralement ? » « Y-a-il toujours la notion du bien et su mal en dehors d’une société ? »
C’est ce que réfute Alain, en critiquant vivement cette théorie : il affirme que nos exigences morales, c’est à dire ce qu’il nous semble juste de faire ou non (éthique) ne dépend en aucun cas de la société dans laquelle nous vivons et si on devait la considérer, de toute façon, elle nous pousserait à concevoir, à nous inculquer des valeurs qui sont immorales. Ainsi le texte se dessine en deux parties :
Dans une première partie, Alain met en évidence sa thèse en l’illustrant au moyen d’arguments et d’exemples. Dès la première ligne Alain énonce clairement sa thèse : « Je dis que le respect de la vie d’autrui n’est pas un devoir social » En effet, Le respect de la vie d’autrui fait partie de nos exigences morales et englobe plusieurs notions tels que la liberté d’expression, l’égalité pour tous qu’ils fassent partis ou non de notre société ; nous « devons » en tant que sujets moraux faire preuve de bon sens et agir comme des êtres capables de discerner le bien du mal quitte à braver, à s’opposer à la morale sociale si c’est nécessaire. Ainsi la société n’agit en rien dans nos valeurs morales, si ce n’est de les détourner afin de faire de nous des hommes soumis au système agissant de façon mécanique, sans réflexion préliminaire sur nos agissements. D’autant plus que le respect d’autrui existe indépendamment de toute législation : c’est dans ce premier exemple, qu’Alain illustre sa thèse : « Quand un homme tomberait de la lune, vous n’auriez pas le droit de le torturer ni de le tuer » même si votre société vous l’ordonnez. En effet, chaque