Commentaire de v.hugo
Sa disposition typographique est parlante, qui dégage le premier vers et le dernier vers du poème.
On s’aperçoit que le premier vers est un envoi, muse à la force poétique. Ce poème est un récit, par un indice temporel « quand » avec le passé simple et le passé composé. La chute se termine sur « tombèrent ». La situation finale est toujours une inversion sémantique par rapport au poème. Le dernier vers annonce le septième livre. Il y a aussi un contraste d’effet rythmique : ce blanc ne fait que prolonger l’effet de suspens. Le vers 1 est une exhortation qui passe par l’impératif assorti d’une métaphore. Le reste du poème serait une illustration de cette métaphore. Le vers 1 fonctionne comme un discours : opposition entre récit-discours : le poète prend la parole et son interlocuteur est la poésie (directement) et le lecteur de la poésie est visé (indirectement). Cette exhortation est un encouragement à ne pas renoncer. Imitation du style biblique. Le premier vers souligne la forme de parabole et met en évidence son fonctionnement moral. Effet de symétrie entre les vers 1 et 26. Effet de dramatisation par les blancs. A l’exhortation du début il répond par l’assurance d’un succès : fin heureuse. Le récit : la dramatisation vient de deux éléments : progressivité du rythme, 6 épisodes différents. La longueur de chaque épisode grandit progressivement. Le peuple arrive progressivement sur les remparts. Le passage au style direct renforce la dramatisation.
On passe de la population la moins responsable à la plus responsable. La population est de plus en plus nombreuse à venir sur place. Le ton s’aggrave aussi.
II- Mélange des tons
Epopée biblique. Le ton est grave. Les effets de grandissements typiques de l’épopée se trouvent partout. Grandissement du prophète héros, évocation de sa colère (« irrité ») toute sacrée dont la valeur morale est manifeste. La nomination confère à la signifiance du mot (Sosué) : fils d’Aaron, hébreux.