Commentaire honorius 3 bulle super specalum
Le droit savant par excellence, c’est d’abord celui des Romains, or, même après la disparition de l'empire romain en 476, le droit romain ne disparaît pas. En effet, il perpétue par le biais du Breviaire d'Alaric et du Code théodosien. Cependant, ce qui reste du droit romain est très peu ou mal pratiqué a cause de sa complexité. De plus, les compilations de ce droit, faites par Justinien n'ont pu se répandre dans la partie ouest de l'ancien régime romain avant le XI° siècle.
A partir de la découverte de ces compilations byzantines, le droit romain commença à être étudié sur tout le territoire et connait un succès grandissant en Occident.
La reconsidération de ce droit romain, s'accompagnera donc de la renaissance du droit civil, appelé au Moyen Age le corpus juris civilis
Face à cette redécouverte, un autre droit semble s'imposer lui aussi ; le droit canonique, autre droit savant.
Le droit canonique, élaboré en premier lieu sous l'Empire romain, regroupait des règles générales tirées de l'Ecriture sainte et de la Tradition ainsi que des règles provenant notamment de l'autorité des papes et des conciles. Au XII° et XIII° ce droit connait une expansion sans précèdent, notamment du à la renaissance du droit civil et au déploiement institutionnel de l'Eglise.
A cette époque, Paris constitue la capitale européenne du droit canonique. Or, face à l'enthousiasme soudain que déclenche le droit romain, ce droit fait alors figure de concurrent immédiat. Pour protéger le prestige