Commentaire la laitière et le ot au lait
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En tête du second recueil des fables de 1678, La Fontaine fait figure l'avertissement suivant : "Voici un second recueil de fables que je présente au public. J'ai jugé à propos de donner à la plupart de celles-ci un air et un tour un peu différent de celui que j'ai donné au premières tant à la différence des sujets, que pour remplir de plus de variété mon ouvrage". A bien des égards, le second recueil des Fables de Lafontaine, est en effet différend du premier le monde des hommes est plus souvent dépeint et les registres plus variés. C'est d'ailleurs ce qui apparaît dans cette 10ème fable du livre VII : "la laitière et le pot au lait". Le thème n'est plus emprunté à Ésope mais à Des Périers conteur français du 15ème siècle. Mais les emprunts de La Fontaine "ne sont point un esclavage" et l'on retrouve dans cette fable tout ce qui caractérise l'art de La Fontaine "plaire "pour toujours mieux instruire. Nous verrons en effet que la célébrité de cette fable tient à l'allégresse et la vivacité du récit mais aussi à une réflexion pour un thème privilégié des moralistes : l'imagination/
La fontaine fait ici preuve d'un véritable art du récit.
I- L'art du récit :
1) Un récit vivant
Art que nous pouvons apprécier déjà dans la composition de la fable : 43 vers divisé en 2 parties le corps de la fable qui est le récit des vicissitudes de Perette et l'âme, la moralité ici exceptionnellement longue 14 vers. Le récit utilise bien évidemment les temps traditionnel du récit "elle allait" V4, "achetait" v 10 mais un imparfait auquel se mêle un présent de narration "saute" "tombe". Le récit est allègre les étapes s'enchaînent rapidement avec cette sorte de zoom sur Perette. Au premier vers le conteur croque une silhouette court vêtu puis on a une sorte de rapprochement d'abord physique puis on entre dans sa tête et on découvre ce à quoi elle pense grâce à une alternance de discours narrativisé v 8 "notre laitière ainsi troussée comptait déjà dans sa pensée…"