La pièce de théâtre «Le retour au désert» a été écrite par Bernard-Marie Koltès en 1988, un auteur français. Cette pièce le fait entrer à la Comédie Française, mais une controverse avec ses ayants droit conduit à l'annulation des représentations. Le théâtre est un lieu privilégié pour représenter un affrontement et un conflit et Koltès, le met bien en scène... Après vingt ans d'exil, Mathilde la protagoniste revient en Algérie, et bouleverse la vie de son frère Adrien. La scène étudiée est une violente dispute qui oppose le frère et sa sœur. Tous deux défendent des valeurs de vie opposées. Adrien considère que sa sœur n'est «qu'une femme» tandis que Mathilde exige et revendique son héritage violemment. Logiquement, dans un premier temps, nous étudierons l'organisation de la scène, propice à un affrontement puis nous analyserons le contraste de mentalités d'un frère et d'une sœur aux conceptions de vie opposés. Tout d'abord, l'organisation formelle des répliques montre l'affrontement. Les deux personnages sont mis sur un même pied d'égalité puisqu'ils ont tous deux une tirade. Les personnages s'affrontent, sans prendre en conte les autres personnages secondaires. En effet, Aziz et Madame Queuleu ne totalisent qu'à eux deux, quatre lignes. Contre quatorze pour Adrien et dix-sept pour Mathilde. Les deux personnages sont placés au centre de la scène par l'auteur, les rendant ainsi essentiels. De plus, les didascalies montrent qu'il existe un rapport physique violent entre les deux protagonistes: «Edouard retient sa mère». Ensuite, l'affrontement verbal est placé sous le ton de l'agressivité. Par exemple, Adrien utilise une anaphore en «qui» dans la première tirade. Ce qui crée un rythme tendu, de plus il emploie beaucoup de verbes à connotation violente tels que: «accuser», «injurier» ou encore «forcer». On peut également citer la répétition «à genoux» qui témoigne du peu d'estime qu'il a envers Mathilde. Il va même jusqu'à la placer au dessous de la