Commentaire linéaire de l'emigrant de landor road (apolinaire)
L’Emigrant de Landor road est un poème d’Apolinaire, traitant du voyage. Le titre n’exprime en nous rien de précis, Landor Road faisant appel à la vie du poète, puisque c’était dans cette rue que vivait une de ses maîtresses, Marie Laurencin.
Cependant, le poème n’est pas un poème traitant de sa vie. Inspiré sans doute par celle-ci, c’est dans une optique plus vers le texte que l’interprétation que nous allons étudié le poème.
- MVT – Le poème peut-être découpé en quatre partie, la première strophe, beaucoup plus concrète, figure des actions, elle est assez comique. La seconde parle au futur, voyant ainsi un peu mieux de quel « Emigrant » le titre parle, puis dans la troisième partie, nous verrons le traitement du temps qui passe par le poète et enfin, sa relation avec la Poésie.
Problématique – En quoi le poème est-il moderne ?
PARTIE I
On peut remarquer l’absence de sujet certain. Le sujet poétique en effet est très vague, il n’est jamais défini. Il prend les traits d’un émigrant, mais si nous pouvons nous imaginer cela, ce n’est que grâce au titre qui est lui-même énigmatique. La strophe fait office de début narratif, et nous en savons plus sur le personnage secondaire que sur le sujet poétique, indiqué seulement par le pronom « il ».
La première strophe donne un ton plutôt cocasse au poème.
On remarque que dès le début, Apollinaire fait appel à notre culture. En effet, la phrase « il entra du pied droit » peut faire référence à Ovide. On peut y voir un geste porte-bonheur. Ovide créa une autofiction, un mythe, qui fut repris par Du Bellay. On dit alors que si la destinée fut malheureuse, c’est parce que ce jour-là on trébucha. Il y a sûrement ici un parallèle. Dans cette superstition, l’image est positive, puisque l’adjectif « droit » v.1 est utilisé, et qu’il renvoie dans une culture judéo-chrétienne à ce qui est bon et juste.
Le comique se retrouve aussi dans les gestes du commerçant, accentués par l’allitération en « qu », qui