Commentaire littéraire sonnets pour hélène de ronsard
Ronsard arbore ici son talent en jouant ente l’aspect technique de la poésie et son don pour ce type d’écrit dont il n’hésite pas à se vanter, directement ou non.
Il ne marque aucune hésitation ni aucun doute sur la virtuosité de sa poésie en se montrant ici un tantinet égocentrique de par ses « je » (vers 9 et 10), ses « Ronsard » (vers 4 et 7) et ses pronoms possessifs tels que « mes vers » (vers 3) qui paraissent presque redondants. Les éloges aussi ne manquent pas que ce soit « émerveillant » (vers 3), « s’aille réveillant » (vers 7) ou encore « Bénissant » et « louange » (vers 8). Elles montrent le poète comme un être ici imbus de sa personne et qui estime que tous se réveillent, s’émerveillent et proclament des louanges à la simple prononciation de son nom.
Il use aussi de références telles que : « filant », vers 2, qui se reporte à la mythologie romaine dans laquelle trois sœurs vivant aux enfers occupent tout leur temps à tisser la tapisserie du destin, elles manipulent par le biais des fils de cette broderie les vies humaines. Un autre renvoi à cette religion antique est fait au vers 10 : « ombres myrteux » ; il s’agit là de la partie des enfers réservée à l’accueil des couples amoureux. Il fait aussi, au dernier vers, une allusion au célèbre proverbe « Carpe diem. » (cueille le jour) : une citation très populaire d’Horace, grand poète de l’ère romaine. Cette dernière peut, dans ce contexte, être interprétée comme une recommandation de vivre et de profiter de son existence tant qu’il en est encore temps ; mais aussi comme une tentative d’influencer la jeune femme en se projetant dans son futur et en la voyant regretter d’avoir rejeté Ronsard, c’est donc un conseil doublé d’une sorte de mise en garde.
Le lecteur remarque aussi la particularité de la forme de ce poème, en effet il s’agit d’un sonnet, il possède donc deux quatrains suivis de deux tercets. Cette affirmation est confirmée par le type de rime utilisé