Commentaire melancholia
Dès le premier vers, Hugo emploie une phrase interrogative. Il souhaite interpeller le lecteur grâce au registre pathétique du poème. Il met en opposition sous la forme d’une antithèse « tous » et pas « un seul ». En fait tous ces enfants devraient rire. Il suscite l’intérêt du lecteur. Victor Hugo décrit l’état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit», leur fatigue « bien las ».
L’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème texte argumentatif.
Pour Victor Hugo, le monde de l’usine est comparable à l’enfer, il emploie à différents moments des métaphores pour insister sur la personnification des machines
Sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre
En fait, le travail possède une double image contradictoire : Hugo oppose la faiblesse des enfants (« doux êtres pensifs », « accroupis sous les dents d’une machine sombre », « Innocents dans un bagne ») à la puissance des machines. Ce monde est donc tout à fait comparable à l’enfer.
Victor Hugo montre son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs » tout en dédaignant le monde de l’usine. L’auteur emploie de même des adverbes de temps qui raffermissent la sombre idée qu’est le travail « éternellement, même mouvement ; quinze heures sous des meules ». Le travail est donc dur, pénible, répétitif et monotone. Victor Hugo utilise des verbes forts pour exprimer son désaccord « haï des mères ; qui tue ». Il pense aux conséquences que peut entraîner ce travail injuste « et qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin ! » de façon à montrer le ridicule de l’erreur que commettent les adultes envers les enfants. Il insiste aussi sur le fait que les jeunes travailleurs appellent à l’aide mais que tout le monde reste passif face aux cris de détresse. Melancholia contient un message que Victor Hugo veut faire passer : la