Commentaire Ode à Cassandre
Intro : Pierre de Ronsard, célèbre poète français du XVIe siècle et représentant du mouvement littéraire de la Pléiade, tout comme Du Bellay, a écrit « Mignonne, allons voir si la rose » en 1552, c’est une Ode adressée à Cassandre Salviati qu’il a rencontré lorsqu’il n’avait que 20 ans. Il y décrit ses souvenirs amoureux avec la jeune fille qui n’avait que 13 ans et sa jeunesse passée trop vite. Ce poème sera l’un des plus célèbres de Ronsard. Nous pouvons nous demander quelle est la visée de ce poème. Pour répondre à cette question, nous évoquerons la déploration grandissante du temps à travers le poème, puis la galante séduction qu’il fait à Cassandre et enfin nous finirons par évoquer l’invitation au « Carpe Diem ».
Voyons tout d’abord la fuite du temps à travers les strophes, en effet, il invite sa bien-aimée dans le jardin afin d’y voir une belle fleur mais celle-ci se retrouve fanée à la fin du poème.
Pour commencer, nous relevons les interjections « Las ! » (V.7 et 9) qui montrent l’impuissance du poète face au temps qui passe ainsi que les groupes nominaux « comme en peu d’espace » (V.7) et « que du matin jusqu’au soir » (V.12) exprimant la rapidité du temps. De plus, la métaphore des pétales de la fleur tombant une à une par l’expression « laissé cheoir » (V.9) accentue l’emprise du temps sur une vie. Nous allons maintenant observer l’invitation amoureuse qu’il fait à Cassandre à travers cette Ode.
Nous pouvons voir dans un premier temps qu’il y a la présence d’un éloge galant de la femme comparée à la fleur à travers ce poème, notamment avec « sa robe de pourpre » (V.3) associé au vers 5 avec « sa robe pourprée » mais aussi « ses beautez » (V.9) et « une telle fleur » (V.11) qui complimente la beauté naturelle de Cassandre. De plus les apostrophes « Mignonne » présentes à chaque strophe, soulignent la relation intime entretenue entre la jeune femme et le poète.
Le « Carpe Diem » d’Horace