Commentaire pensées pascal
Les cinq premières lignes correspondent à un constat général de l'ignorance dans laquelle se trouve l'Homme, selon l'énonciateur. Il s'effectue grâce à une énumération (lignes 2 à 5 « je ne sais […] le reste ») qui fait usage de virgules et points-virgules, d'une anaphore « que » et la répétition « ni ». On remarque aussi un usage fréquent de la négation, qui connote donc négativement le texte. Ces deux éléments incitent à faire penser au lecteur que l'homme ne possède aucune connaissance et qu'il est perdu (« je suis dans une ignorance terrible de toutes choses » l.2).
Le second paragraphe de la citation dénonce d'abord le hasard qui prédomine dans le placement temporel et spatial de l'existence de cet énonciateur. Il dénonce une opposition au travers d'une antithèse « ces effroyables espaces / qui m'enferment » entre l'immensité de l'univers et la petitesse de l'endroit où il vit. L'homme ne comprend pas pourquoi il vit à cet endroit, et pas autre part, et pourquoi il vit à ce point temporel et pas à une autre point de l'éternité temporelle qui l'a précédé et le suivra. Il dénonce aussi la futilité de sa vie qui est donc conditionnée par l'espace et le temps («qui m'enferment comme un atome et une ombre » l.11-12). A l'aide d'un parallélisme de construction, il énonce donc clairement ce qui semble être le savoir et l'ignorance primaire selon lui : « Tout ce que je connais […] je ne saurais éviter » lignes 12-14).
Dans la dernière partie de ce constat (l. 1-19, « incertitudes »), l'énonciateur nous fait part de son dilemme en ce qui concerne la fin de sa vie, il hésite entre le pragmatisme et la foi religieuse.