Commentaire pierre loti vers ispahan
Vers la fin du 19ème siècle, les auteurs français voyagent beaucoup. Le thème de l'exotisme est souvent présent dans les romans de cette époque. Le poème formant le prélude de Vers Ispahan par Pierre Loti en est un bon exemple. Écrit en 1904, l'auteur y présente son excursion vers la ville d'Ispahan, qui se trouve en Iran, comme étant une expédition lumineuse et colorée, mais aussi sombre et inconfortable.
D'abord, nous étudierons l'aspect séduisant de son voyage, puis nous verrons que cette aventure est également difficile.
I. L'invitation au voyage exotique.
1) Pour commencer, nous pouvons observer qu'Ispahan est décrit avec des couleurs : « rose, vertes » ; et notamment des couleurs typiquement orientales : « bleus, blancs ». Les termes « soleil, beau ciel de mai, fleur, plaines » qualifient la douceur et la fraîcheur de cette contrée. Ceci plonge le lecteur dans un véritable tableau, plein de couleurs vives et de paysages délicats. Ensuite, les hyperboles « plus adorablement bleu qu'une turquoise » et « dont le grain est plus durable et plus fin que celui des marbres » produisent une impression agréable sur le lecteur. Puis, le champ lexical oriental est également présent : « Asie, dôme, mosquée, tiare, minaret ». Il traduit l'exotisme et le raffinement du voyage proposé.
2) Ensuite, l'auteur invite le lecteur à son excursion. En effet, l'anaphore « qui veut venir avec moi voir.... » traduit cette envie d'invitation et l'ouverture d'esprit de PL. Elle est répétée plusieurs fois afin de rythmer la description de l'excursion en l'approfondissant en détails. De plus, dans cette dernière phrase, nous pouvons remarquer une allitération en « v » , qui souligne les verbes vouloir, venir et voir. « vouloir » traduisant le désir, « venir » l'invitation et le voyage, et le verbe « voir » la découverte. Mais une 2ème anaphore se fait remarquer : le début de phrase « nous passerons » symbolise l'organisation de PL, qui aurait déjà prévu le planning de ce