commentaire pére goriot
Ecrivain réaliste du XIXème, Balzac a écrit le Père Goriot en 1835. Le roman sera intégré dans un vaste ensemble que Balzac intitule La Comédie humaine (sur le modèle de La Divine comédie de Dante) et avec lequel il essaie de "concurrencer l'état civil", c'est à dire de faire vivre la société de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. C'est dans Le père Goriot que Balzac expérimente pour la première fois les "personnages réapparaissants", reprenant Rastignac déjà vu dans La peau de chagrin. Dans ce roman, on conte l’histoire d’un vieux commerçant éponyme délaissé de ses deux filles car elles souhaitent s’élever dans la société parisienne. Le Père Goriot rencontre Rastignac, jeune homme noble installé à Paris dans le but de réussir. Très attaché au vieil homme, Rastignac est le seul à rester à son chevet jusqu’à son décès. Dans notre extrait, Rastignac est parmi les seules personnes à s’être rendu à l’enterrement du Père Goriot. Nous allons analyser par quels moyens ce dénouement clôt l’œuvre. Tout d’abord, nous allons nous intéresser à la rapidité et à la brièveté de la cérémonie, puis, à la vague d'émotions que ce triste événement entraîne chez Rastignac, le poussant à se révolter.
1. La cérémonie se déroule beaucoup trop rapidement pour rendre hommage.
En effet, le narrateur insiste avec les deux négations « il n’y a point de suite » et « ne pas nous attarder » pour montrer le refus du prêtre de faire durer l'hommage. De plus, les jalons temporels « cinq heures et demie » et « à six heures » montrent que tout est expédié au plus vite ; la cérémonie ne dure qu'à peine une demi-heure. Les actions se suivent et s’enchaînent brièvement : le discours du prêtre comporte plusieurs propositions juxtaposées en une ligne et demie . Cela est accentué par des verbes de mouvement tels que « suivirent », « aller » et « disparurent » et par l’absence de mots de liaison ; les propositions sont juxtaposées et séparées par