Commentaire rhénane
A sa façon de transfigurer son expérience intime jusqu'à la rendre universelle. Car c'est celà ; la poésie : la magie dont use le poète, celle de nous faire rire et pleurer d'un malheur ou d'une joie qui n'est pas la notre, mais vis-à-vis de laquelle nous ne pouvons rester de marbre. C'est ce légitime appel du monde des rêves qui vient bouleverser nos certitudes et embraser notre imagination. C'est celà, la poésie, le berceau de l'indéfini : on y nout le subjectif et l'objectif, on y fait parler les choses inanimées et les morts..
J'ai particulièrement étais touché par trois des poèmes de Guillaume Apollinaire : " Rhénane d'Ataumne ", " La Loreley " et " Nuit Rhénane ". Quand l'un me fera rêver à d'incommensurables et de lointains horizons d'Allemagne et me bercera de ses légendes, l'autre m'ennivrevra et embaumera mes sens de magie et de rêve. Si vous souhaitez lire en acompagnant les mots d'un peu de musique pour les porter plus loin encore, voici quelques propositions :
- Comme suspendu à regarder passer, sans jamais toucher de RQTN
- Gobanno de Eluveitie (tout particulièrement pour Nuit Rhénane)
- Debout, décharges passives de RQTN
Dans " Rhénane d'Autaumne ", Apolllinaire nous laisser penser que morts et vivants entretiennent un dialogue permanent, dialogue de l'absent au demeurant, dialogue qui traduit une foi profonde dans la pérennité de l'être au delà des contingences temporelles. Il brise de ce fait l'éternel tabou qu'est la non-vie, tout en mêlant l'autaumne à ses vers.
Si je réfléchis, ces textes tortueux, loin de me torturer et de s'enrouler dans mon cerveau comme les cheveux de La Loreley dans le vent, ont plus certainement encore aujourd'hui une fonction de catharsis. C'est un sentiment d'exaltation qui m'emplit, je sens mes