Ce poème appartient au recueil Une saison en enfer , qui est le seul recueil intégralement conçu par Rimbaud.Après deux séjours à Londres avec Verlaine en 1973, Arthur Rimbaud alors âgé de 18 ans, regagne la maison familiale : là, il travaille à des petites histoires en prose dont le titre devait être Livre païen. Il repart une troisième fois en Angleterre avec Verlaine, mais rapidement a lieu une dispute, puis la séparation (suite au coup de feu de Verlaine sur Rimbaud). Arthur Rimbaud rentre terminer ce qu’il a commencé, mais le titre a changé, il est désormais chargé des drames de l’été . Rimbaud y rend compte de sa descente aux enfers, puis dans la deuxième section : « Délires II » il fait un bilan de ses expériences poétiques qu’il appelle aussi ses folies.
( Annonce du plan : I. Récit d’une aventure poétique

I. Récit d’une aventure poétique
L’univers ayant nourri l’imaginaire de Rimbaud est très varié, comme en témoigne l’énumération très hétéroclite entre la ligne 5 et 10. On retrouve également son goût pour les couleurs : l.5-6 : « peintures », « décors », « enluminures », … ; l.15-16 : « J’inventai la couleur des voyelles ! A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert » (cf. poème « Voyelles »)
( Il est aussi mentionné son goût pour les choses naïves, simples : l.5 : « peintures idiotes », l.9-10 : « refrains niais, rhythmes naïfs » ; pour le merveilleux : l.9 « petits livres de l’enfance », « contes de fées » , l.14 : « enchantements » et pour l’aventure : l.11 : « croisades, voyages de découvertes »
( Tous les goûts évoqués ici se retrouvent dès ses premiers poèmes: cf. “Ma Bohème”
( Ce poème montre bien que Rimbaud se moque du lyrisme puisqu’il évoque des thèmes qui ne sont pas en rapport avec ce genre de poésie.
( Rimbaud rêve de calme et de paix : en effet, l.12 il parle de: « Républiques sans histoire, guerres de religion étouffées » . En effet, il a été marqué par la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et aspire maintenant à quelque chose