Dans le poème, on constate que la beauté est l’idéal inaccessible de Baudelaire. Le poète parle d’abord d’une beauté enfermée dans un rêve duquel elle ne semble pas pouvoir sortir. Dans la première strophe du sonnet, il exprime la beauté « […] comme un rêve de pierre. »(v.1) Ici, la métaphore permet de comprendre que, pour lui, cette beauté ne peut se retrouver ailleurs que dans une illusion. Il ne peut pas l’atteindre. D’ailleurs, en ajoutant le terme « pierre », l’auteur nous fait comprendre que jamais il ne réussira à briser le rêve tant il est dur et solide. C’est l’image de l’inatteignable. Chez les symbolistes, l’imaginaire est préféré au réel, car il mène a vivre dans le mystère. En conséquence, la beauté est comme un mystère pour l’être humain qui tente de l’idéalisé afin d’y voir la perfection. On peut aussi représenter l’inaccessibilité de ce thème par le pouvoir immense qu’il dégage. Elle dit d’elle-même qu’elle « […] trône dans l’azur comme un sphinx incompris. »(v.5) Par cette autre métaphore, on comprend que sa puissance est telle celle d’un sphinx qui domine. Toutefois, elle ne trône pas simplement sur Terre, mais plutôt dans l’azur, exprimant ainsi la hauteur et la supériorité de son pouvoir. C’est son grand écart avec les humains qui la rende si inatteignable. Ce qui nous ramène d’ailleurs au mystère du symboliste, car l’azur et la beauté représentent le total inconnu. Ainsi, puisque ce qui nous est inaccessible nous est, par le fait-même, inconnu, on reconnaît la vision du poète symboliste. Finalement, l’adjectif « incompris » représente aussi l’impossibilité d’atteindre l’idéal. En effet, le fait qu’on ne la comprenne pas mène à son impénétrabilité. Personne ne la connais, car personne ne réussi simplement à la comprendre. Bref, le rêve dans lequel elle est enfermée ainsi que le côté puissant qu’elle dégage font de la beauté un idéal inaccessible pour le poète