Commentaire sur Phedre maison
En quoi Phèdre est-elle représentée comme une héroïne tragique victime de sa passion ?
I. Une tirade fatale
Dans l’extrait présenté, la mort est très présente de part le vocabulaire : « mortelle », « enfers », « crime « , « homicides »…
On sent l’issue fatale : Phèdre éprouve dans cet extrait une envie de se suicider. C’est là où elle s’oppose d’ailleurs à Iphigénie : elle provoque son destin. Le nœud tragique réside en elle : c’est de son propre chef qu’elle décide de se donner la mort, il n’y a aucun facteur extérieur.
II. Une passion qui tourne à la folie
Phèdre est en proie à une jalousie extrême : « Prends pitié de ma jalouse rage ».
En effet, Phèdre éprouve des sentiments pour Hippolyte, son beau-fils, qui la repousse.
Hippolyte est épris d’Aricie : « Ils bravent la fureur d’une amante insensée. » Ce refus de la part d’Hippolyte la met dans une rage folle, son amour pour Hippolyte est si fort qu’elle ne peut supporter l’idylle qu’il vit avec Aricie : « Non, je ne puis souffrir d’un bonheur qui m’outrage », « Il faut perdre Aricie ».
Dans le texte, cette passion s’exprime à travers un vocabulaire de l’amour : « amante », « transports », « cœur », « vœux ». A cette époque, la passion est péjorative, c’est un mauvais sentiments : on peut le voir ici car sa passion l’amène à la folie.
Elle emploie des phrases courtes, qui mettent en évidence l’agression, la violence du texte. Elle emploie aussi des interjections type « Ah ! » qui symbolisent son désespoir.
Elle est en pleine perte de contrôle : sa syntaxe est incorrecte : « et je vis ? » alors qu’on est dans le langage sublime.
Contrairement à Iphigénie, qui utilise une logique persuasive, Phèdre est au contraire dans l’absurde.
III. Seul juge, sa conscience
Cette folie est d’autant plus accentuée que Phèdre n’a rien fait : elle souhaite se punir d’un crime qu’elle n’a pas commis. Elle se met en scène, elle exagère ses actes, peut-être indirectement pour suggérer le