Commentaire Une allée du Luxembourg de De Nerval
De Nerval utilise en son premier vers « la jeune fille » dont l’article défini désigne une personne en particulier, non les femmes en particulier. Ses « mains » et « bouche » sont mentionnées, deux parties du corps qui évoquent la sensualité. Le verbe « brille » lui est également associé. Cette rencontre amoureuse s’inscrit sous le signe du mouvement de la jeunesse. Elle renvoie cependant aussi à un temps de regret.
Le temps qui passe, celui de la jeunesse, est symbolisé par le passage de cette jeune femme qui semble courir vers son bonheur tandis que le poète lui reste dans le passé. « Vive et preste » traduit le mouvement, de la jeune fille comme de la vie qui semble se poursuivre tandis que lui demeure arrêté. Le temps du regret se focalise alors sur cet « adieu » lancé à la femme, tandis que le poète avoue avoir dépassé ce temps « Mais non, - ma jeunesse est finie... ».
Ce regret se manifeste aussi par les changements de temps verbaux, présent, passé composé, imparfait, conditionnel, comme s’il s’agissait de marquer des ruptures de rencontre, l’impossibilité de vivre l’instant présent. Le poète coincé dans un temps tandis que la rencontre amoureuse bascule entre le passé qu’elle n’est déjà plus et le futur qu’elle ne sera sans doute jamais.
Ce temps qui passe s’exprime par l’attention portée à la femme, donc, par les regrets également tandis que l’amour prend également force et place. Nous retrouvons ici des motifs lyriques comme l’expression de ses sentiments. Le poème semble également glisser vers l’élégie, le retour vers le passé qui fait souffrir et marque aussi l’admiration portée à un personnage d’importance. La femme, ici, pourrait tenir ce rôle. Cette figure de femme joue en