Commentaire comparé de l’illusion comique, feydeau et d’un fil à

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Commentaire comparé de L’Illusion comique (Acte II, scène 4) et d’Un fil à la patte (Acte I scène 16) Ecrite au XVIIe siècle par Pierre Corneille, L’illusion Comique nous fait pénétrer à la suite de Matamore et d’Isabelle dans l’univers baroque d’une comédie empreinte de merveilleux. Deux siècles plus tard, Feydeau nous entraîne avec Un fil à la patte dans une comédie rocambolesque où un amant cherche à cacher à sa maîtresse qu’il …afficher plus de contenu…

A la scène 4 de l’acte 2, Matamore exprime avec une emphase épique son amour à Isabelle sous l’œil amusé de Clindor. A la scène 16 de l’acte 1, le général Irrigua déverse à flots à Lucette, chanteuse de café-concert, son amour pour elle avec l’aide de son traducteur personnel. D’un côté un Matamore, de l’autre un Rastaquouere haut en couleur, et dans les deux cas une déclaration dont la flamme n’a d’égale que le comique qui la sous-tend. Nous verrons donc comment, dans ces deux extraits, la déclaration amoureuse débouche sur un burlesque non dénué de poésie. Ainsi, après avoir abordé le caractère parodique de la déclaration amoureuse, nous verrons comment le comique de celle-ci est accru par la présence de personnages-types. Pour finir, nous verrons comment la poésie et le lyrisme composent avec le …afficher plus de contenu…

C’est en tout cas ce que l’on observe dans nos deux textes. Irrigua et Matamore considèrent tous deux leurs dames comme un être supérieur à qui ils font allégeance. Tandis qu’Irrigua évoque la lettre dans laquelle celle-ci lui « accordait la grâce » d’une entrevue, Matamore érige cette dernière au statut de déesse par des offrandes que les rois conquis « viendront à genoux (lui) rendre ». On ne fait pas de quartier à un être qui a sur nous toute souveraineté : chacun offre à l’aimée tout son bien. Pour Isabelle, Matamore « conquête un empire » et Irrigua met toute sa fortune « à la disposition » de Lucette. Pour donner la mesure de la toute-puissance de sa dame sur son cœur, le général n’hésite pas à exprimer le comble : aimer « chusqu’à la misère » parce qu’elle viendrait d’elle. C’est dire combien l’aimée est revêtue par la passion d’un caractère impérieux, inconditionnel, absolu.Il n’en demeure

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