Commentaire cyrano de bergerac acte iii scène 10
Cyrano de Bergerac
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Cyrano de Bergerac a été écrit en 1897 par Edmond Rostand et joué pour la première fois cette même année. La pièce, qu’Edmond Rostand lui-même a qualifiée de « comédie héroïque », allie plusieurs styles et mélange adroitement les genres, de la tragédie classique, dont elle a la structure en cinq actes, à la comédie pour sa grande variété de personnages. Cyrano de
Bergerac est basé …afficher plus de contenu…
Cyrano se laisse emporter par ses sentiments et manque de révéler son identité à Roxane mais se sacrifie au profit de Christian. Cette scène associe différents styles et reflète les tensions que l’on trouve tout au long de la pièce. Le fond même de la situation est pathétique : Christian est incapable de s’exprimer et Cyrano a trop honte de son physique pour avouer ses sentiments.
Christian obtient un baiser, symbole de l’union spirituelle et charnelle entre deux êtres, alors que
Cyrano souffre (« Aie, quel pincement bizarre ! ») de se sentir exclu de ce « festin d’amour ». La distinction faite dans cette scène entre la beauté morale et intellectuelle est d’autant plus marquée que celui qui reçoit le baiser n’est pas celui qui le …afficher plus de contenu…
L’ironie avec laquelle il dit « c’est vrai, je suis beau, j’oubliais » illustre son désespoir teinté de mélancolie.
Les théorbes que Cyrano entend au loin (« Un air triste, un air gai ») avant de retourner chez Roxane – au plus grand étonnement de Christian ! – confirment l’ambiguïté de ses sentiments et viennent clore une scène toute en demi-teinte. C’est victorieux que Cyrano, en dépit de sa tristesse, quitte cette scène car il sait que ce sont ses mots qui ont réussi à convaincre
Roxane. Sommé de monter sur le balcon à la fois par Roxane (« Eh bien ! Montez ») et par
Cyrano (« Monte donc, animal ! »), Christian finit par vaincre ses réticences et par obtenir