Commentaire d'un extrait de zola
Dès la première ligne du texte, le couple de femmes manifeste les signes de leur amour homosexuel : dans un « petit frisson », faisant écho à leur sensualité, « Satin s’était serrée contre Nana ». Elles se désignent l’une l’autre en outre avec une familiarité que seuls se permettent en public, à l’époque, les couples mariés, Satin parle ainsi de sa « chérie » (l. 9), et Nana de son « chat » (l. 33). Par ailleurs, à peine entrée dans le confortable hôtel dont la chaleur et les parfums (« un air si tiède, si parfumé » l. 38) se prêtent à la volupté, Satin, tel un chat à la manière que la désigne Nana, se « couche » sur le lit, « se roule » et « l’appelle » (l. 55), on l’imagine, comme miaulerait un chat réclamant des caresses. L’évocation des « peaux d’ours » reflète,