Commentaire de « Ils étaient hommes des forêts… » (Sylvie Germain, Jours de colère)
Dans l’extrait de roman que nous étudions, tiré de Jours de colère, Sylvie Germain présente les neuf fils d’Ephraïm Maupertuis et de Reinette-la-Grasse, dans un Morvan plus ou moins légen- daire. Ces neuf fils sont présentés tous ensemble, d’un seul bloc, d’abord, dans le premier para- graphe, comme des hommes-forêts ; puis, dans le deuxième paragraphe de notre extrait, comme des hommes des chemins ; enfin, dans …afficher plus de contenu…

18).
Mais le chemin vers le ciel spirituel se trouve aussi dans une autre sorte d’élévation, évoquée dans l’avant-dernière phrase du paragraphe. Il s’agit du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compos- telle. Bien sûr, ce chemin-là est physiquement horizontal ; mais symboliquement, il s’agit bien d’une élévation. Il s’agit d’une part de sortir de la forêt et de ses trinités quasi circulaires, de ses chemins qui reviennent toujours au gîte. Il s’agit surtout de l’élévation qu’évoquent les points extrêmes de ce chemin : les sublimes élancements vers le ciel de la basilique de Vézelay, comme ceux qu’on imagine au bout du chemin, pour la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. …afficher plus de contenu…

Les étoiles, en somme, c’est l’un des moyens poétiques par excellence d’évoquer ce qui, ici-bas, va au-delà du trivial, comme le fait Francis Cabrel dans sa jolie chanson
« Je reviens du ciel, / Et les étoiles entre elles / Ne parlent que de toi… » (« Petite Marie »).
En définitive, la description de ces neuf frères sauvages devient en réalité, dans le second paragraphe de notre extrait, une évocation mystique d’hommes appelés à une forme de sainteté.
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Le dernier paragraphe du texte qui est sous nos yeux en forme une espèce de conclusion, qui articule le portrait des neuf frères avec le reste du récit. On y retrouve un ressort constant