La tragédie antique met en scène des personnages confrontés à leur destin : elle inspire la terreur et la pitié et permet ainsi au spectateur de se libérer de ses passions, c’est ce qu’on appelle la catharsis.
Le texte que nous allons étudier est un extrait, plus précisément le prologue, de la tragédie « Juste la fin du monde », écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990. Ce dernier était un dramaturge contemporain du XXe siècle né en 1957 et mort en 1995. A travers cette pièce, Jean-Luc Lagarce …afficher plus de contenu…

De plus, Louis semble avoir sombré dans la dépression avec cette accumulation :
« j’attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir […] j’attendais d’en avoir fini » ; mais aussi l’anaphore : « De nombreux mois » : sa mort prochaine l’a amené vers cette dépression et au lieu de profiter de ses derniers instants sur Terre, il se recroqueville sur lui-même et ne fait rien de ses journées.
On comprend que sa mort prochaine le rend extrêmement triste mais aussi qu’elle lui fait peur : « malgré tout, la peur » ; cette anacoluthe insiste très bien …afficher plus de contenu…

». Puis plus tard il continue de se rabaisser : « donner aux autres une dernière fois l’illusion d’être responsable de moi-même » ; ou encore : « paraître pouvoir là aussi décider » : Louis pense ne vivre que des conséquences des actes des autres ; comme s’il n’était même pas le « personnage principal » de sa vie. C’est le champs lexical de l’incertitude qui règne dans cette partie : « paraître, paraître, illusion, peut-être, me donner et donner aux autres ». On sent que, au-delà de prouver qu’il peut être responsable de lui- même à sa famille, il veut le prouver à lui-même bien qu’il sache que ce qu’il