Commentaire de texte l'île des esclaves
Premièrement, le nom Euphrosine ( ou Euphrosyne ), « gaieté » ou encore « joie » en grec fait référence à une divinité de la mythologie ; ce premier élément vient donc souligner plusieurs aspects de la personnalité du personnage. D’une part, cela met en valeur sa vanité et l’importance qu’elle attache à l’apparence. En effet toute la situation décrite par Cléanthis montre la superficialité de son ancienne maîtresse : si celle-ci s’estime assez belle, alors « Son visage peut se manifester » l.4 ; Ainsi, on relève un vocabulaire mélioratif de la ligne 1 à 5 : « belle » l.1, «bien dormi» l.1, « vif » l.2, « sémillant » l.2« journée (...) glorieuse» l.2, « plaisir » l.5. A l’inverse si Euphrosine se trouve trop laide, alors « Madame ne verra personne aujourd’hui » l.11. …afficher plus de contenu…
En effet, la tirade est ponctuée d’une suite de phrases exclamatives, interrogatives, de questions rhétoriques comme « que va-t-on penser du visage de Madame ? » l.12-13- mais aussi d’interjection : « ah ! Qu’on m’apporte un miroir ; comme me voilà faite !» l.7-8. Ces formulations accentuent le comportement théâtral, exubérant et maniéré d’Euphrosine ; on relève également une hyperbole : « il y a huit jours que je n’ai fermé l’œil » l.15 figure d’insistance dans une situation déjà exagérée, dans laquelle Euphrosine vient à mentir à ses ‘amies’ pour justifier sa mauvaise mine. Ainsi, on remarque que la syntaxe de phrases courtes en plus de la ponctuation (forte et faible) rythment