Commentaire de texte la route des flandres, la route des Flandres
Commentaire de texte linéaire
Claude Simon, La Route des Flandres
Page 83 à 84, de « Et haletant faiblement … » à « […] tellement étonnant, de tellement… »
Au cœur de la nuit durant laquelle George se voit emmené, dans un wagon à bestiaux, au camps de prisonniers, Claude Simon, dans la première partie du roman, rend la vision que son personnage a de la mort ambivalente de son capitaine, tué à l’ennemi pendant la débâcle de 1940. Il met en scène le capitaine de Reixach, dont George postule …afficher plus de contenu…
L’opposition vient même marquer la stylisation des personnages : alors que le capitaine est désigné en premier lieu par une synecdoque restrictive, assimilant sa personne entière à son « dos » ; son ancêtre est quant à lui désigné, à l’inverse, par la synecdoque expansive opérée par la périphrase « l’autre, tout …afficher plus de contenu…
Cependant, la conglobation réitérant sommairement les objets représentés par la toile (« les joues roses, les dentelles, le velours ») se rattache au groupe nominal « la surface lisse de la peinture », donc à la toile, et non à l’image qu’elle représente, à savoir le portrait de l’ancêtre. Ici, George, incarnant la figure de l’auteur, passe d’un enjeu mimétique du texte à un enjeu sémiotique, substituant la représentation du réel à la représentation d’une 4 autre représentation (en l’occurrence picturale), et tire de cette superposition d’images recomposées la signification du tableau, à savoir qu’il n’y en a pas : le hasard de l’état matériel de la toile, contingent, devient une donnée nécessaire à l’interprétation de sa