Commentaire L'ingénu
Dans le premier chapitre du roman « L'Ingénu » de Voltaire, paru en 1767, un Huron arrive en France et fait la connaissance de l'abbé de Kerkabon et de sa sœur, qui l'invitent à manger. Le contenu se situe en 1689, quatre ans après l'abolition de l'Édit de Nantes. La découverte du monde non-européen et sa colonisation marquent le temps. Voltaire s'intègre dans la littérature du « bon sauvage » et montre également qu'il ne s'agit que d'un mythe du bon sauvage.
Ici, le Huron, venant de l'Angleterre, entre dans la société française comme un inconnu et un ignorant ce qui crée des situations bizarres ainsi que des conflits.
L'extrait « Monsieur le bailli... » jusqu'à « ...aurait parlé français. » se situe au milieu du premier chapitre et consiste du premier dialogue important entre le Huron et les gens locaux qui étaient présentés avant. Le passage peut être divisé en deux parties, dont le Huron répond d'abord aux questions de son origine et de son histoire de vie. Puis il se développe une conversation sur les différentes langues. Dans ce qui suit après, le Huron est interrogé sur l'amour et sur la religion en Huronie sans que les français comprennent mieux son point de vue.
Ce commentaire va analyser comment et avec quel but Voltaire crée une scène satirique. Pour cela, je vais étudier d'abord l'attitude de « la bonne compagnie », ensuite le Huron et sa manière de répondre aux questions et je conclure par les effets satiriques de la scène.
Dans l'extrait du premier chapitre, le personnage du Huron fait une première connaissance plus profonde avec les français de la province et surtout avec le bailli, qui pose la plupart des questions. Comme le groupe ne comporte que des ecclésiastiques et des nobles, il est difficile de parler des stéréotypes. Bien sûr qu'il est le but de critiquer la façon de penser de la haute société par ses personnages, mais la manière de se faire remarquer