Commentaire "la corde" baudelaire

2797 mots 12 pages
Introduction : Dans son œuvre Le Spleen de Paris , Baudelaire sait se montrer très critique envers la société qui l’entoure, comme c’est le cas dans « le joujou du pauvre » ou dans « un plaisant ». Le poème « la corde » que nous proposons d’étudier aujourd’hui s’inscrit dans ces récits à l’esthétique provocatrice, dans lesquels le poète dévoile les vices de l’existence humaine, quitte à choquer. Dédié à Edouard Manet, ce poème s’inspire d’un fait divers, le …afficher plus de contenu…

le tableau « Le Suicidé » de Manet). LECTURE DU TEXTE. Ici, Baudelaire joue habilement à brouiller les pistes et, dans un double mouvement, construit progressivement la trame narrative en déconstruisant le mythe selon lequel la mort d’un enfant serait l’une des pires tragédies qui puisse arriver dans la vie de parents, tragique renforcé par l’idée de jeunesse et de longévité. Comment le poète use-t-il de l’illusion, nous mystifie à propos du suicide d’un enfant, pour dénoncer les pires bassesses dont est capable la nature humaine ? Dans une première partie, nous verrons comment l’illusion du réel s’inscrit dans le récit (§1 ) / puis, les indices qui sèment le doute sur les véritables intentions de la mère et du narrateur ((§2), qui mèneront, dans la dernière partie, à la révélation des …afficher plus de contenu…

enfin ! tout était accompli ! fait écho à la première phrase « restait une tâche suprême à accomplir » ; elle résonne comme « le consummatum est » (« tout est accompli »), dernière parole prononcée par le Christ avant de mourir. La mort du garçon en elle-même ressemble à une crucifixion vu qu’il est « pendu au panneau de l’armoire », et fait suite à des tableaux où il portait la Couronnes d’Epines et les Clous de la Passion (// à cette même date, Edouard Manet peint « Le Christ mort et les anges », que Baudelaire décrira comme « Christ ressuscitant, assisté par les anges » « ne me restait plus qu’à me remettre au travail » + hypallage : « ce petit cadavre me hantait » / « le fantôme me fatiguait de ses grands yeux fixes » le peintre peint son modèle décédé, c’est pour cela que ses yeux fixes le fatiguent En peignant l’enfant mort, le narrateur entend « chasser peu à peu ce petit cadavre

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