Français – Commentaire composé – La mort d’HadrienMarguerite m est une auteure du XXème siècle, femme de lettres, académicienne, Française et naturalisée Américaine. En 1951, elle publie « Mémoires d’Hadrien » qui connaît un succès mondial. Le roman se lit comme des mémoires fictives de l’empereur. Le passage que l’on étudie ici se trouve dans la quatrième partie du roman intitulée « PATIENTA », qui signifie « patience », et qui est une partie sur la fin de vie de l’empereur : Hadrien apparait obsédé …afficher plus de contenu…

Cette phrase adopte le style de la nécrologie et semble être composé par l’âme d’Hadrien qui est extérieur au corps physique de l’empereur. Se suit ensuite un paragraphe à l’écriture abstraite, où Hadrien se livre à une synthèse de son existence. L’empereur s’adresse à son âme et énumère une suite d’actions à la première personne du pluriel, comme le prouve « Petite âme », « compagne de mon corps, qui fut ton hôte », « tu vas descendre », « tu devras » puis « regardons ensemble », « nous ne reverrons plus » et « Tâchons ». Ces procédés permettent d’identifier un dédoublement de la personnalité d’Hadrien, ou du moins un dialogue fictif entre lui et son âme qui évoque la décomposition progressive de son corps jusqu’à …afficher plus de contenu…

On observe donc ici un recoupement, une boucle « qui se boucle » : les évènements se rejoignent temporellement. La fin est le début, et le début est la fin. En conclusion, cet extrait permet à la fois de clore le récit de la vie d’Hadrien et de clore le roman en lui-même. Hadrien apparait serein et stoïque devant la mort qu’il voit comme un moyen de résoudre ses problèmes et de mettre fin à ses conflits avec le monde. L’extrait marque la fin du roman, ce qui permet de justifier correctement le nom « Mémoires d’Hadrien » et de valider le caractère biographique et autobiographique de l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Cet extrait nous aura ainsi montré que la vieillesse est un pivot de la vie durant lequel il est préférable d’accepter l’arrivée prochaine de la mort, qui peut être perçue comme un moyen de paix avec soi même et avec