Commentaire de Français : En 2018, Catherine Anne, dramaturge française née en 1960, écrit une pièce de théâtre sur les derniers jours d’Olympe de Gouges en prison. Mme. De Gouges est considérée comme une des pionnières du féminisme français et elle s’est battue pendant la révolution pour promouvoir ses idéaux. L’extrait étudié se situe au tout début de la pièce, il introduit donc les personnages et la trame de toute l’œuvre. On peut se demander ce que révèle cette scène sur les personnages …afficher plus de contenu…

Tout d’abord, nous pouvons dire qu’il y a derrière cette scène un enjeu important. Elle doit en effet susciter l’intérêt des spectateurs pour garder leur attention tout au long de la pièce.

Nous observons dans un premier temps que la dramaturge a pu intentionnellement créer du suspense pour provoquer l’envie de connaître la suite de l’histoire, dès le commencement de l’œuvre. Les spectateurs vont développer de la curiosité à l’égard du passé et du futur des deux personnages mis en avant. Il y a plusieurs marques de la création du suspense dans le texte. Nous pouvons remarquer en effet que les deux personnages sont inconnus, anonymes. Il n’y a aucun moment où l’on découvre leur prénom, ils sont définis comme « …afficher plus de contenu…

On comprend en effet qu’elle est un symbole de la lutte, parce qu’elle nous fait comprendre que lorsqu’elle protestait, elle était acclamée par de nombreuses personnes : « la rue sous les acclamations ». Ce n’est pas l’unique information que nous avons sur ses passe-temps. Il est insinué que l’écriture a aussi une place vitale pour ce personnage, elle la définie même comme « mon sang, ma peau », elle a donc une grande maîtrise de ses paroles et de sa voix. Cela l’aide sans doute à ne pas se laisser impressionner par ce soldat. Elle « écrit pour exister », c’est le but de sa vie, sa destinée. Nous avons aussi une autre information à son sujet qui peut nous être utile pour comprendre son caractère. Elle déclare effectivement au soldat qu’elle « pourrai[t] être [sa] mère ». Nous savons donc que ce n’est pas une jeune femme. Puis, elle déclame qu’elle « ouvre [sa] gueule » depuis