Commentaire épistémologie nozick
Réfléchir en épistémologie, et plus particulièrement réfléchir sur les liens entre croyances et connaissances, amène immanquablement à se pencher sur l’article d’Edmund L. Gettier « Is Justified True Belief Knowledge? » publié en 1963. Dans cet article, Gettier partant du fait que connaissance implique croyance vraie et justifiée démontre à l’aide du célèbre exemple des deux hommes Smith et Jones postulant pour un même poste, que la réciproque n’est pas suffisante. Cet article a mis à mal la vision que de nombreux auteurs avaient de la notion de connaissance, ouvrant ainsi la voie aux travaux de nombreux intellectuels qui se sont penchés sur la recherche d’une ou de plusieurs conditions supplémentaires ou plus puissantes que celles de vérité et de justification pour enfin obtenir une définition de la connaissance à partir de la croyance. Ce fut le cas du philosophe américain Robert Nozick, professeur à Harvard qui fit paraître en 1981 Philosophical explanations ouvrage contenant l’extrait « Les Conditions de la connaissance » dans lequel il tente de répondre à Gettier en modifiant les conditions formulées par celui-ci. Quelle vision a-t-il du rapport entre croyance et connaissance ? En quoi son approche est-elle différente de celle de Gettier ? Quelles conditions différentes entend-il imposer à une croyance pour qu’on puisse parler de connaissance ? Selon lui peut-on réellement définir la connaissance à partir de la croyance ? Nous tenterons de répondre à ces différentes questions, en analysant le texte de Robert Nozick. Il conviendra d’étudier quelles méthodes emploient l’auteur pour mettre à jour les conditions supplémentaires qu’il souhaite imposer, puis de voir comment une troisième condition lui permet de répondre au paradoxe de Gettier et pour finir, comment une quatrième permet enfin d’obtenir l’équivalence entre : connaissance et quatre conditions portant sur la croyance.
Nozick n’entend pas