Commentaire
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Lecture analytique du chapitre XVIII de Thérèse Raquin
Le passage analysé est tiré du roman naturaliste, Thérèse Raquin, de Émile Zola. C’est l’histoire de la relation adultère entre Thérèse Raquin et son amant Laurent, notamment après qu’ils aient tué le mari de Thérèse, Camille. Émile Zola était un écrivain et journaliste français, né en 1840, et mort en 1902. Zola avait une très grande importance durant le mouvement naturaliste, qui était un projet où les romanciers devaient écrire la réalité telle qu’elle était, et l’expliquer par des faits scientifiques. Mais est-ce que Zola respecte le projet naturaliste dans ce passage ? En premier, nous allons analyser le côté scientifique du passage, et ensuite nous allons voir si Zola utilise le déterminisme.
1. Premièrement, le temps principalement utilisé est le plus-que-parfait, et la focalisation est omnisciente. Ce choix donne un effet scientifique, car on peut s’imaginer que le narrateur est un scientifique qui s’y connait à ce sort de liaison ou maladie chez deux personnes.
2. Deuxièmement, Thérèse et Laurent sont représentés comme une personne, un être, et non pas comme deux individus (« un seul corps et une seule âme »), pour renforcer leur lien. Ensuite, la valeur du présent est la vérité générale, pour encore plus faire sortir l’idée scientifique de Zola, ainsi pour donner l’œuvre un aspect plus naturaliste.
3. Enfin, on remarque un champ lexical de la médecine (« fièvre », « souffrance », « insomnie », « psychologie »), probablement pour accentuer le côté scientifique avec l’idée d’une maladie (« frissons », « détraquement nerveux »), et pour encore montrer le côté naturaliste.
4. On remarque aussi une métaphore représentant le lien entre Laurent et Thérèse (« chaîne rivée à leurs membres, qui les unissent »), ce qui est un terme plutôt commun pour symboliser l’amour, mais ce passage le présente plus péjorativement. La chaîne était « tendue » avant le meurtre, puis semble se détendre